Alexandre et moi sommes allés camper dans ce parc national du 19 au 21 juillet. Comme l'an dernier, nous avons choisi de faire du camping sauvage à un emplacement de camping rustique, donc sans eau potable ni services. Nous étions au camping La Coulée, comptant uniquement 9 emplacements et se situant à 1.4 km de marche du stationnement le plus près ! Pour s'y rendre, il faut emprunter une petite route de campagne à St-Fabien-sur-Mer, longeant d'un côté l'estuaire du St-Laurent, et de l'autre, de petites montagnes. Une fois arrivés au stationnement, un chemin aménagé pour randonneurs et cyclistes permet de se rendre au camping de La Coulée. Mais commençons par le commencement !
Vendredi, nous avons quitté Québec en matinée pour se diriger tout d'abord vers Kamouraska, où nous avions décidé de faire le plein de victuailles à la Poissonnerie Lauzier et à la Boulangerie Niemand. Une fois la glacière remplie de produits frais pour notre souper et déjeuner du lendemain, nous avons repris la route vers Le Bic. Puisqu'il faisait beau et qu'il était encore tôt, nous avons décidé de filer tout droit jusqu'à Rimouski pour aller visiter le site historique maritime de la Pointe-au-Père. Il y avait beaucoup de brume cette journée-là, mais nous avons tout de même pu admirer la station de Phare et visiter l'Onondaga, le seul sous-marin ouvert au public au Canada. La visite fut très intéressante : on s'imagine mal comment 70 hommes pouvaient vivre ensemble dans un endroit aussi exigu ! Le sous-marin a été en service de 1967 jusqu'en l'an 2000, et il est possible de le visiter à Rimouski depuis 2009 seulement.
Après avoir visité ce site, nous sommes allés prendre une crème glacée Aux Bienfaits, à Rimouski. Une amie m'avait parlé de cet endroit et nous nous sommes régalés avec nos crèmes glacées enrobées de chocolat noir ! Le plein d'énergie fait, nous avons repris la route en sens inverse pour aller installer notre campement au Parc national du Bic. Lorsque nous sommes arrivés à l'accueil, il y a eu une très grosse averse, qui a heureusement fini avant que nous commencions la marche de 1.4 km vers notre camping. Le sentier est facile d'accès et bien aménagé. Toutefois, aller camper sans la voiture à proximité s'est avéré être disons... moins facile que prévu ! Cette expérience nous aura appris à voyager plus léger et à mieux organiser nos bagages ! Une fois arrivés au campement un peu mouillés, beaucoup piqués par les maringouins et avec la faim qui commençait à se faire sentir, nous avons rapidement installé la tente et pris le sentier de 10-15 mètres nous séparant du bord de mer pour aller souper devant le coucher de soleil. C'était superbe ! Il y avait une interdiction de faire du feu à cause des risques d'incendie extrême ces jours là. Heureusement, il a été possible d'en faire un le lendemain.
Le lendemain, le plan était de se rendre assez tôt à l'autre bout du parc (dans le secteur de Rivière-du-Sud-Ouest) où se trouvent 2 attraits majeurs : l'Île aux Amours, accessible à pied uniquement à marée basse, et l'observation de phoques dans l'Anse à l'Orignal. Nous avons quitté le bord de mer assez tôt et avons décidé de repenser notre façon de transporter nos bagages pour nous faciliter la vie lors des prochains aller-retour au camping. Cette décision fut appréciée pour les 2 jours suivants !
La randonnée autour de l'Île aux Amours est rapide mais très agréable. Il y a du sable à l'entrée de l'île et il est possible de faire tout le tour de l'île les pieds dans l'eau. Nous avons vu des traces de compagnons animaliers en grande quantité, mais malheureusement aucun ne s'est montré le museau ! Par la suite, nous sommes arrivés vers 10h45 à la Pointe aux Épinettes où nous avons pu observer plusieurs phoques se faisant dorer la couenne au soleil ! Une garde-parc naturaliste était présente pour expliquer qu'ils se font en fait sécher pour muer, et que le processus prend environ 15 jours par animal. Avec un groupe de près de 200 individus cette année, ils se relaient de juillet à septembre. A notre passage, il y en avait 17 sur les rochers, mais la veille en après-midi, ils étaient près de 40 ! L'observation est très bien organisée, la garde-parc naturaliste fournissant 2 téléscopes et 1 paire de jumelles pour permettre aux visiteurs de bien les voir. Un grand héron s'est aussi pointé le bout du nez pour pêcher pendant notre visite.
Après l'observation, nous avons repris la route vers le secteur de la Ferme Rioux, pour dîner et aller faire de la randonnée en montagne. Il y a beaucoup de possibilités de randonnées dans le parc, mais plusieurs se trouvent en plein milieu de la forêt, ce qui nous intéressait moins vu la quantité incroyable de moustiques qu'il y avait... Nous avons décidé de faire les pistes donnant accès à 2 belvédères (100 et 150 m du niveau de la mer) dans la Montagne à Michaud. Sur notre route en commençant notre marche, l'Anse à Wilson est apparue tout d'un coup et c'était comme si j'avais été téléportée dans le Sud ! Une belle plage de galets bordée d'arbres ! C'est un des plus beaux endroits que l'on a vu durant la fin de semaine selon moi. Près de 3 km plus loin, nous sommes arrivés au belvédère accessible par le sentier La Pinède. Superbe vue assez facile d'accès avec une piste un peu accidentée mais tout de même agréable. Le Bic vu d'en haut est magnifique avec toutes les petites îles et les baies/anses un peu partout autour. A notre retour en bas de la montagne, nous sommes arrivés face à face avec une famille de chevreuils qui mangeaient en plein milieu du chemin ! Ils n'étaient pas peureux du tout et nous avons pu les observer d'aussi près pendant au moins une dizaine de minutes. Ce fut un moment magique ! Nous en avons vu un autre le lendemain, sur le chemin entre le camping et notre voiture... Une fin de semaine riche en animaux !
A la fin de la journée, nous sommes retournés à notre camping et avons fait un feu, soupé (de bonnes saucisses d'agneau achetées à Kamouraska !) et regardé le coucher de soleil sur l'eau. Vraiment relaxant ! En se réveillant dimanche, nous avons déjeuné, ramassé notre équipement et on est repartis tranquillement vers la maison... jusqu'à la prochaine fois !